Publié le 16/02/2018 Temps de lecture : 5 min
L’Eure, un département qu’on a découvert il y a quelques mois, en y passant un week-end aux Andelys ou encore au Marais-Vernier. On découvrait tout à coup des paysages vallonnés, des animaux qu’on ne s’attendait pas à voir ici (petit coucou aux vaches écossaises) ou encore de superbes maisons tenues par des gens qui aiment leur commune et leur région. Conquis par cette première escapade, on y est retourné 3 jours. Cette fois moins sûrs de nous, on savait qu’on allait être surpris. Mais pas à ce point…
Bond dans le passé à l’abbaye de Fontaine Guérard
Tout a commencé par l’abbaye de Fontaine Guérard. Dis comme ça, certains pourraient se dire que ça ne mérite pas de se lever aux aurores. Et pourtant. On est arrivé de bon matin dans un coin complètement reculé (à Radepont), au milieu d’une dense forêt. Là, devant nous un petit parking nous indiquait que nous étions arrivés. Et au milieu de cette forêt, une petite dame nous attendait pour faire la visite d’un lieu particulièrement connu en France (et, il faut l’avouer, un peu moins de nous).
Avant de parler de l’abbaye à proprement parler (superbe au demeurant), on voulait raconter l’ambiance si singulière du lieu. Il faut dire qu’on est désormais hors saison, il fait froid, les arbres perdent leur feuilles, et autour de nous, rien. En un mot, l’IDÉAL !
Alors l’abbaye s’est révélée, avec l’aide de Madame Catherine. Le temps d’une balade, on a ainsi pu découvrir un lieu vieux de plus de 800 ans. L’abbaye de Fontaine-Guérard est une abbaye cistercienne féminine, où une abbesse a mené la vie dure à de nombreuses soeurs. On ose dire la vie dure car le lieu, magnifique, permet aussi de comprendre à quel point la vie du 12e siècle jusqu’à notre époque contemporaine fut éreintante. Il faut s’imaginer qu’à l’époque l’abbaye n’avait pas de fenêtre, pas de chauffage… En hiver, les soeurs devaient attendre que le cours d’eau au pied de l’abbaye gèle pour avoir le droit d’allumer un feu et se réchauffer ! Il faut s’imaginer ces soeurs dormir dans cette pièce si froide la nuit, et s’engager quotidiennement dans des travaux particulièrement rudes.
Au delà du vertige que tu te prends en imaginant la vie de ces femmes, le lieu mérite le détour. Tant par son architecture étonnante, la lumière qui la traverse à plusieurs reprises la journée, que pour ses superbes jardins. D’ailleurs l’actuel propriétaire des lieux, Monsieur Monpoint (qui fait un boulot formidable), s’emploie à faire revivre des jardins médicinaux qu’il faut absolument voir en été.
Et comment ne pas conclure par la légende Des Deux Amants que nous a conté Madame Catherine avant de partir (apparemment connue de tous les normands, mais pas de nous…). Là, juste devant l’abbaye se dressent deux arbres immenses. On raconte que Calliste, fille du seigneur d’une époque reculée tomba amoureuse en dépit de tout d’un certain Edmond. Que le seigneur n’acceptant pas cet amour, proposa à Edmond de lui prouver son amour en grimpant avec sa dulcinée sur le dos, la colline en face. Mais ce dernier mourut dans l’effort et Calliste ne supportant pas la tragédie mit également fin à ses jours. Et ici à l’abbaye, ces deux arbres qui n’ont pourtant rien à voir l’un avec l’autre, se trouvent à grimper l’un contre l’autre à des hauteurs impressionnantes.
La jolie ville de Lyons-la-Forêt
Peu après l’abbaye de Fontaine-Guérard, on s’est rendu du côté d’un des plus beaux village de France (qu’on ne pouvait donc pas louper), Lyons-la-Forêt. Lyons-la-Forêt, c’est pas grand, tout au plus 800 habitants. Mais ce qui étonne dès les premiers pas lorsqu’on arrive dans la ville, c’est le cadre, toutes ces superbes maisons à colombages. On arrive, après avoir traversé quelques bois, dans un superbe exemple de village traditionnel normand, qui paraît ne jamais avoir changé.
Et puis ce qui est agréable, c’est son organisation, où tout se passe autour des halles datant du 18ème siècle. Tout se déroule autour de ces halles, place centrale où les habitants aiment se retrouver les jours de marché ou pour boire un verre au soleil, ce qui arrive bien plus souvent que vous pouvez l’imaginez 🙂 Autant dire, qu’on a hâte de revenir au printemps ou en été pour voir la ville s’animer !
Finalement toute la visite de la ville te fait voyager dans le temps. Ici tu tombes devant la superbe demeure où Ravel composa certaines de ses plus belles oeuvres, là tu découvres les cachots d’époque, juste sous la mairie. Et assez vite, tu comprends pourquoi le village a servi à plusieurs reprises de décor pour des films.
À cheval dans la forêt de Lyons
Oh et puis il y a eu cette après midi, où l’on a fait du cheval avec Patrice. Du cheval islandais, pardon du peu, tu sais celui qui a 5 trots au lieu de 3. Mais finalement, difficile de dire ce qu’il nous a le plus plu, entre le cheval et la rencontre avec Patrice.
Patrice fait partie de ces gens avec un charisme grand comme ça. Avec son regard bleu perçant et ses faux airs de Jean Pierre Marielle, il en impose le Patrice. Tant par son charme, que sa gentillesse et sa passion qu’il partage sans chichi. Ici tu arrives dans son ‘ranch’, alors on se tutoie, on vient nettoyer les chevaux et prendre un peu soin d’eux avant de les monter, c’est dans l’ordre des choses. Et puis vient le moment où tu comprends la passion qui anime Patrice. Loin des bureaux qu’il a occupés pendant longtemps, Patrice partage ici tout ce qu’il peut avec une simplicité qui fait chaud au coeur.
Miles&Love Miles&Love
On a donc nettoyé les chevaux, mis leurs selles, et leurs mords. Puis nos casques histoire d’avoir l’air fins et on a vadrouillé durant quelques heures. On a monté les chevaux, et parcouru un peu de la célèbre forêt domaniale de Lyons, réputée pour être l’une des plus grand hêtraie de France.
Juste le temps pour Seb, pas super à l’aise de se dire qu’il fallait qu’il revienne là, histoire d’avoir l’air plus à l’aise.
Ahah parce qu’il fallait le voir le Seb, avec un appareil à la main, les rênes de l’autres et le cheval qui commençait à accélérer. Pourtant les chevaux sont super doux et la sortie en forêt est accessible à tout le monde…
Bref, une expérience extraordinaire. À quelques pas de chez nous. Et je ne sais pas si tu liras Patrice, mais merci d’avoir partagé ta passion et ces quelques instants avec nous.
Article sponsorisé et rédigé par Miles&Love